Éjaculation précoce

On parle d'éjaculation prématurée, ou d'éjaculation précoce, lorsque les critères suivants sont réunis :

• L'homme éjacule avant ou dans la minute qui suit la pénétration vaginale
• Il lui est impossible de retarder l'éjaculation
• Il existe des conséquences négatives notables, telles que le stress, l'irritabilité, la frustration, voire l'évitement de l'intimité sexuelle.

Il n'existe pas de données précises sur la fréquence de l'éjaculation prématurée, ce sujet demeurant souvent tabou. On estime que 3 % à 30 % des hommes sont concernés.

Moins de dix pour cent des hommes sollicitent une aide pour ce problème. Cela a souvent un impact important sur la vie sexuelle, et il est aisé d'entrer dans un cercle vicieux. Une première étape pertinente consiste à en parler. Cela peut se faire avec votre partenaire ou avec un professionnel de santé.

On a longtemps pensé que l'éjaculation prématurée était exclusivement d'origine psychologique, mais il s'avère que ce n'est pas le cas. Comme pour d'autres troubles sexuels, il s'agit d'une combinaison de facteurs. L'anxiété et la frustration peuvent en être à l'origine, et l'éjaculation prématurée peut accentuer ces sentiments et frustrations. Il s'installe alors un cercle vicieux dont il est difficile de sortir.

D'autres causes peuvent être d'ordre physique. Il existe par exemple des indications selon lesquelles une anomalie du neurotransmetteur sérotonine, responsable de la transmission des signaux entre les cellules nerveuses, pourrait jouer un rôle dans l'éjaculation précoce. Les hormones thyroïdiennes semblent également intervenir. Cependant, il n'existe pas encore d'études de grande ampleur sur les causes physiques de l'éjaculation prématurée.

Les causes possibles peuvent être les suivantes :

• Infections de la prostate
• Troubles de la thyroïde
• Effets secondaires liés à la prise de médicaments
• Diabète
• Hypersensibilité des organes génitaux masculins
• Surpoids
• Facteurs héréditaires
• Problèmes émotionnels
• Stress

Quelle que soit la cause de l'éjaculation prématurée, il est probable que, sous la pression des attentes, l'homme devienne tellement tendu que cela suffise à déclencher une éjaculation précoce.

On distingue l'éjaculation prématurée primaire (hommes ayant toujours présenté ce trouble) et l'éjaculation prématurée secondaire (hommes ayant auparavant eu une éjaculation normale).

On parle d'éjaculation précoce si vous éjaculez en moins d'une minute après la pénétration vaginale (ou lors de rapports anaux, de fellation ou de masturbation), et que vous ressentez un manque de contrôle sur l'éjaculation. Ce phénomène n'est ni dangereux ni malsain, il n'est considéré comme un « trouble » que s'il vous gêne personnellement ou si vous en souffrez.

Si les causes médicales ont été écartées, vous pouvez tenter de reprendre le contrôle de votre éjaculation. Il existe différentes techniques à cet effet, notamment la technique du start-stop et la technique du pincement.

• Avec la technique du start-stop, vous apprenez, avec votre partenaire, à observer attentivement les réactions de votre corps. Cela vous permet de reconnaître plus rapidement l'arrivée de l'éjaculation. Juste avant le réflexe orgasmique, vous cessez de stimuler le pénis, ce qui permet à l'excitation de diminuer. Lorsque la situation est à nouveau « sous contrôle » et que vous n'êtes plus sur le point d'éjaculer, vous pouvez reprendre. Avec cette méthode, vous deviendrez progressivement plus habile et pourrez y apporter des variantes adaptées.
• Une autre méthode est la technique du pincement, qui consiste, juste avant l'éjaculation, à pincer fermement le pénis avec le pouce et l'index, juste sous le gland. Cela interrompt dans la plupart des cas le réflexe orgasmique.
• Enfin, il est possible d'apprendre à maîtriser l'excitation grâce à des techniques de respiration. Cette approche est souvent plus appréciée par la partenaire que les deux techniques précédentes.

Nous vous recommandons toujours d'essayer d'accepter la situation telle qu'elle se présente. Il est inutile de se laisser envahir par la frustration, car cette tension et cette frustration peuvent aggraver le problème.

Médicaments

Actuellement, il existe trois approches médicamenteuses pour traiter l'éjaculation prématurée :

• Vous pouvez ralentir l'éjaculation à l'aide de médicaments
• Vous pouvez empêcher que votre pénis ne devienne flasque immédiatement après l'éjaculation grâce à certains médicaments
• Vous pouvez anesthésier votre gland à l'aide de produits médicamenteux afin qu'il soit moins rapidement stimulé

Médicaments dont l'effet secondaire est de ralentir l'éjaculation :

• Dapoxetine est le seul ISRS (inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine) spécifiquement indiqué et prescrit pour l'éjaculation prématurée.
• D'autres ISRS, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, mentionnent également comme effet secondaire un retard de l'éjaculation. Des exemples d'ISRS pouvant être utilisés dans l'éjaculation prématurée sont la paroxétine ou la sertraline. Officiellement, les ISRS sont des médicaments destinés à traiter la dépression et l'anxiété, mais il n'est pas nécessaire d'être dépressif ou anxieux pour les utiliser dans le but de prolonger la durée entre la pénétration vaginale et l'éjaculation.

Médicaments pour éviter que le pénis ne devienne immédiatement flasque après l'éjaculation :

• Si vous ne parvenez pas à prévenir l'éjaculation précoce, ou si vous ne pouvez ou ne souhaitez pas utiliser d'ISRS, vous pouvez opter pour un médicament qui empêche le pénis de devenir flasque immédiatement après l'éjaculation. Cela vous permet de poursuivre la pénétration après l'orgasme.
• Vous pouvez choisir une injection intracaverneuse, où une dose de papavérine/fentolamine ou d'alprostadil est injectée dans le pénis, ou opter pour des médicaments oraux, tels que le sildénafil, le tadalafil ou l'apomorphine.

Produits pour anesthésier la sensation du pénis :

• Si vous préférez éviter les médicaments, si les ISRS ne sont pas efficaces ou si vous ne pouvez pas les utiliser pour des raisons de santé, vous pouvez envisager un gel ou une crème anesthésiante. Leur efficacité reste incertaine et non scientifiquement prouvée, mais cela peut valoir la peine d'essayer.
• Utilisez un gel de lidocaïne ou une crème lidocaïne/prilocaïne. Appliquez-la dix minutes avant le rapport sexuel sur le gland, puis retirez le gel. Il est important d'éviter que le vagin de votre partenaire ne soit également anesthésié.
• À noter : la crème contient une huile susceptible d'endommager les préservatifs. Il conviendra donc d'envisager une autre méthode de contraception.

Traitements alternatifs

Vous pouvez envisager une thérapie comportementale ou une thérapie cognitive. Chez les hommes souffrant d'éjaculation prématurée secondaire, il existe souvent une combinaison complexe de facteurs psychologiques. Il peut s'agir, par exemple, d'une peur de l'échec, parfois liée à des difficultés sexuelles chez le (l'ex-)partenaire ou à des problèmes de couple. Un accompagnement sexologique ou une thérapie de couple peut alors s'avérer très bénéfique.

Souvent, la pression de performance, accentuée par les attentes générées notamment par les médias et la littérature, complique davantage la maîtrise de l'éjaculation précoce.

Vous pouvez également demander à être orienté vers un urologue. Ce spécialiste dispose de différentes options pour traiter l'éjaculation prématurée.

L'urologue peut procéder à un examen physique bref et indolore du pénis, du scrotum et parfois de la prostate afin d'exclure toute anomalie physique. Une échographie interne de la prostate et des testicules peut également être réalisée. Enfin, pour exclure les troubles thyroïdiens et les infections de la prostate, une analyse de sang et éventuellement une analyse d'urine seront effectuées.

Avec l'ensemble des résultats, l'urologue pourra alors, en concertation avec vous, déterminer le traitement ou la combinaison de traitements offrant les meilleures chances de succès. Outre les médicaments, l'accompagnement psychologique ou sexologique et la psychoéducation, il est également possible d'opter pour une physiothérapie du plancher pelvien ou une combinaison de différentes options thérapeutiques.

Changements de mode de vie

Certaines des causes potentielles de l'éjaculation prématurée sont le surpoids et le stress. Il est donc recommandé, par des adaptations du mode de vie vers une hygiène de vie plus saine, de traiter un éventuel surpoids et d'intégrer davantage de sérénité dans votre quotidien.

Quelques conseils pour un mode de vie sain :

1. Veillez à pratiquer une activité physique régulière. Faites du sport, ou promenez-vous d'un bon pas en soirée.
2. Initiez-vous à des activités relaxantes telles que des cours de danse, du yoga ou de la méditation.
3. Ne surchargez pas votre emploi du temps. Prévoyez du temps libre pour vous reposer et vous détendre. Faites-le tant pour votre vie professionnelle que pour votre vie sociale. Accordez-vous suffisamment de moments de repos.
4. Veillez à une hydratation suffisante. Une mauvaise hydratation peut entraîner une fatigue physique et mentale. Un organisme bien hydraté élimine rapidement et efficacement les déchets, ce qui favorise une bonne digestion.
5. Adaptez vos habitudes alimentaires. Certains aliments comme la viande grasse, les frites, la mayonnaise, les chips, les sucreries et les biscuits demandent beaucoup d'énergie à digérer et favorisent le surpoids. Consommez suffisamment de fruits et légumes afin de garantir un apport adéquat en vitamines et minéraux.

https://www.thuisarts.nl/snel-klaarkomen/ik-kom-te-snel-klaar-man https://www.andros.nl/erectieproblemen/vroegtijdig-klaarkomen/ https://www.gezondheidsnet.nl/erectieproblemen/ejaculatio-praecox-vroegtijdige-zaadlozing

https://mens-en-gezondheid.infonu.nl/seksualiteit/32313-behandelen-premature-ejaculatie-voortijdig-klaarkomen.html

https://www.farmacotherapeutischkompas.nl/bladeren/preparaatteksten/d/dapoxetine Seksuele klachten | NHG-Richtlijnen