Cholestérol élevé

Le cholestérol a mauvaise réputation, mais il s’agit d’une substance naturelle indispensable à l’organisme, essentielle à des processus vitaux tels que la construction des membranes cellulaires, la production des acides biliaires, de diverses hormones et de la vitamine D. Il est cependant crucial que le cholestérol soit présent dans l’organisme en quantités précisément adaptées.

Lorsqu’on parle de cholestérol élevé, il s’agit d’un taux trop élevé de cholestérol LDL. Cette variante adhère facilement aux parois des artères, ce qui peut entraîner leur rétrécissement et leur obstruction.

Les symptômes d’un taux de cholestérol trop élevé sont souvent invisibles et légers au début, mais à long terme, les dépôts graisseux peuvent provoquer des affections potentiellement mortelles telles qu’un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral.

Symptômes visibles d’un cholestérol élevé

Les seuls symptômes visibles pouvant indiquer un taux de cholestérol élevé sont :

• Petites bosses jaunâtres autour des paupières (xanthélasmata).
• Anneau blanc autour de l’iris (arcus lipoïdes).
• Épaississements nodulaires sur les tendons (xanthomes). Ces épaississements se situent généralement sur le tendon d’Achille et les tendons du dos de la main. Ils peuvent également apparaître sur les tendons du pied, du genou ou du coude.

Symptômes indirects d’un cholestérol élevé

Les autres symptômes d’un cholestérol élevé sont de nature indirecte. Cela signifie qu’un taux de cholestérol élevé peut être reconnu par les troubles qu’il provoque. Il s’agit des symptômes résultant de l’obstruction des artères.

L’athérosclérose survient principalement au niveau de la paroi interne de l’artère coronaire, de l’aorte et de ses branches. Elle n’est pas visible de l’extérieur, mais le dépôt de cholestérol provoque progressivement un rétrécissement des artères, entravant de plus en plus la circulation du sang (oxygéné). Ce n’est que lorsque le passage est rétréci d’environ 50 % que des troubles apparaissent.

Les symptômes de l’athérosclérose dépendent de la gravité de l’artériosclérose et de la localisation du rétrécissement. Les plus courants sont :

• Angor : douleur oppressante dans la poitrine due à une diminution de l’apport d’oxygène au cœur.
• Fatigue et essoufflement : dus à une diminution de l’apport sanguin aux muscles.
• Infarctus du myocarde : causé par l’obstruction complète de l’artère coronaire.
• AIT : causé par un manque temporaire d’oxygène dans le cerveau.
• Accident vasculaire cérébral : causé par un manque prolongé d’oxygène dans le cerveau.

Environ une personne sur cinq cents présente une forte prédisposition génétique à un taux de cholestérol élevé, avec un taux de cholestérol de 7,5 ou plus mesuré dès le plus jeune âge. Dans ces cas, il est conseillé de commencer plus tôt les examens et, si nécessaire, le traitement.

Dans la majorité des cas, un taux de cholestérol élevé est lié à des habitudes de vie peu saines. Les principaux facteurs de risque sont :

• Le tabagisme
• Un manque d’activité physique
• Une alimentation déséquilibrée
• Le surpoids

Un taux de cholestérol élevé peut être traité par des habitudes de vie saines et/ou des médicaments.

Comme les causes sont souvent liées à votre mode de vie, il n’est pas toujours nécessaire de prendre immédiatement des médicaments. Le principal conseil est donc d’adopter un mode de vie sain. Les 4 stratégies de mode de vie les plus importantes sont : manger sainement, faire plus d’exercice, viser un poids santé et ne pas fumer.

1. Réduire le cholestérol par l’alimentation

En mangeant sainement, votre équilibre en cholestérol se rétablira en grande partie. Réduisez votre consommation de graisses saturées et de sucres raffinés. Mangez au moins 200 grammes de légumes et 2 fruits par jour et privilégiez toujours les produits complets. Consommez également plus de bonnes graisses en mangeant au moins une fois par semaine du poisson gras. Les aliments contenant des stérols végétaux peuvent également réduire votre cholestérol. Les stérols végétaux sont des substances grasses très similaires au cholestérol. On les trouve notamment dans les huiles végétales, les noix et les céréales. Ils permettent à l’intestin d’absorber moins de cholestérol provenant de l’alimentation.

2. Réduire le cholestérol par l’exercice

Faire régulièrement de l’exercice améliore l’action antioxydante et anti-inflammatoire de votre bon cholestérol. Cela vous aide à prévenir les maladies chroniques dans l’organisme.Chaque pas compte, mais plus vous bougez, mieux c’est. Pratiquez également plusieurs fois par semaine (au total 2,5 heures) une activité physique modérée ou intense.

3. Un poids santé

Un poids santé est important pour votre santé globale. Un pourcentage de graisse corporelle sain réduit l’inflammation dans l’organisme et contribue ainsi à un cholestérol plus équilibré. Vous y parviendrez naturellement en appliquant les deux premiers conseils : manger plus sainement et bouger davantage !

4. Réduire le cholestérol en arrêtant de fumer

Il existe deux types de cholestérol : HDL et LDL. Le HDL est le « bon » cholestérol et le LDL est considéré comme le « mauvais » cholestérol qu’il faut réduire autant que possible. Il est connu que le tabagisme réduit le cholestérol HDL. En arrêtant de fumer, le bon cholestérol augmente à nouveau, ce qui fait baisser le mauvais cholestérol (LDL).

Les médicaments sont recommandés dans tous les cas où, en raison d’autres facteurs, il existe un risque accru de maladies vasculaires : hypertension artérielle, diabète, tabagisme et antécédents familiaux de maladies vasculaires. Si le risque est élevé (plus de 10 % de risque d’obstruction dans les dix prochaines années) ou s’il y a déjà eu une obstruction, un traitement médical est nécessaire. Discutez toujours de votre situation personnelle avec un médecin.

Les statines agissent en bloquant l’enzyme qui produit le cholestérol dans l’organisme. Elles sont prises le soir, car l’enzyme est le plus actif la nuit. Il existe différents types de statines, et il a été démontré que toutes réduisent le « mauvais » cholestérol LDL de 25 à 40 %, même à faible dose.

Malheureusement, les statines, comme d’autres médicaments, peuvent provoquer des effets secondaires. Les effets secondaires possibles sont des douleurs musculaires, des maux de tête, des troubles gastro-intestinaux et une diminution de la fonction hépatique. L’augmentation de la dose entraîne un risque accru d’effets secondaires, tandis que la réduction supplémentaire du cholestérol n’est que d’environ 6 %. Il convient donc de commencer par une faible dose, avec un contrôle du taux de cholestérol et de la fonction hépatique après trois mois.

Un autre médicament possible est l’ézétimibe, qui inhibe l’absorption du cholestérol provenant des aliments. Cependant, ce médicament est beaucoup moins efficace et présente plus d’effets secondaires.

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