Médicaments
Actuellement, il existe trois façons de traiter l’éjaculation prématurée à l’aide de médicaments :
- Vous pouvez retarder l’éjaculation avec des médicaments
- Vous pouvez empêcher que votre pénis ne devienne flasque immédiatement après l’éjaculation grâce à des médicaments
- Vous pouvez anesthésier votre gland avec des médicaments pour qu’il soit moins rapidement stimulé
Médicaments dont l’effet secondaire est de retarder l’éjaculation :
- Dapoxetine est le seul ISRS (inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine) qui a pour indication et est prescrit pour l’éjaculation prématurée.
- D’autres ISRS, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, mentionnent également comme effet secondaire un retard de l’éjaculation. Des exemples d’ISRS pouvant être utilisés dans l’éjaculation prématurée sont la paroxétine ou la sertraline. Officiellement, les ISRS sont des médicaments contre la dépression et l’anxiété, mais il n’est pas nécessaire d’être dépressif ou anxieux pour utiliser ces médicaments afin de prolonger le délai entre la pénétration vaginale et l’éjaculation.
Médicaments pour éviter que le pénis ne devienne flasque immédiatement après l’éjaculation :
- Si vous ne pouvez pas éviter l’éjaculation précoce, ou si vous ne pouvez ou ne souhaitez pas utiliser d’ISRS, vous pouvez opter pour un médicament qui empêche le pénis de devenir flasque immédiatement après l’éjaculation. Vous pouvez ainsi continuer à pénétrer après l’orgasme.
- Vous pouvez choisir une injection intracaverneuse, où une dose de papavérine/fentolamine ou d’alprostadil est injectée dans le pénis, ou opter pour des médicaments oraux, tels que le sildénafil, le tadalafil ou l’apomorphine.
Produits pour anesthésier la sensation du pénis :
- Si vous préférez ne pas prendre de médicaments, si les ISRS ne fonctionnent pas ou si vous ne pouvez pas les utiliser pour des raisons de santé, vous pouvez envisager un gel ou une crème anesthésiante. Leur efficacité est incertaine et non scientifiquement prouvée, mais cela vaut la peine d’essayer.
- Utilisez un gel de lidocaïne ou une crème lidocaïne/prilocaïne. Appliquez-la dix minutes avant le rapport sexuel sur le gland, puis retirez le gel. Vous ne souhaitez pas que le vagin de votre partenaire soit également anesthésié.
- Un point important à noter : la crème contient une huile qui peut endommager les préservatifs. Vous devrez donc choisir une autre forme de contraception.
Traitements alternatifs
Vous pouvez envisager une thérapie comportementale ou une thérapie cognitive. Chez les hommes souffrant d’éjaculation prématurée secondaire, il existe souvent une combinaison complexe de facteurs psychologiques. Il peut s’agir, par exemple, d’une peur de l’échec, parfois due à des problèmes sexuels chez le (l’ex-)partenaire ou à des problèmes de couple. Un traitement sexologique ou une thérapie de couple peut alors être très utile.
Souvent, la pression de performance, sous l’influence des attentes créées notamment par les films et les livres, rend encore plus difficile le contrôle de l’éjaculation précoce.
Vous pouvez également demander à être orienté vers un urologue. Ce spécialiste dispose de différentes options pour traiter l’éjaculation prématurée.
L’urologue peut effectuer un examen physique bref et indolore du pénis, du scrotum et parfois de la prostate afin d’exclure toute anomalie physique. Une échographie interne de la prostate et des testicules peut également être réalisée. Enfin, pour exclure les troubles de la thyroïde et les infections de la prostate, une analyse de sang et éventuellement une analyse d’urine seront effectuées.
Avec tous les résultats en main, l’urologue pourra alors, avec vous, déterminer quel traitement ou combinaison de traitements vous offre les meilleures chances. Outre la médication, l’aide psychologique ou sexologique et la psychoéducation, il est également possible d’opter pour la physiothérapie du plancher pelvien ou une combinaison de différentes options thérapeutiques.
Changements de mode de vie
Certaines des causes possibles de l’éjaculation prématurée sont le surpoids et le stress. Il est donc conseillé, par des adaptations du mode de vie vers une vie plus saine, de traiter un éventuel surpoids et d’introduire plus de calme dans votre vie.
Quelques conseils pour un mode de vie sain :
- Faites suffisamment d’exercice. Pratiquez un sport, faites une bonne promenade le soir.
- Commencez des activités relaxantes comme des cours de danse, du yoga, de la méditation.
- Ne surchargez pas votre agenda. Prévoyez du temps pour vous reposer et vous détendre. Faites-le pour votre vie professionnelle, mais aussi pour votre vie sociale. Prévoyez suffisamment de moments de repos.
- Veillez à boire suffisamment. Vous pouvez souffrir de fatigue physique et mentale si votre corps n’est pas bien hydraté. Un corps bien hydraté élimine rapidement et efficacement les déchets, ce qui est bénéfique pour votre digestion.
- Adaptez vos habitudes alimentaires. Certains aliments comme la viande grasse, les frites, la mayonnaise, les chips, les bonbons et les biscuits demandent beaucoup d’énergie à digérer et favorisent le surpoids. Mangez suffisamment de fruits et légumes pour avoir un apport suffisant en vitamines et minéraux.