Insomnie sévère

Il convient de distinguer les troubles du sommeil légers des troubles plus graves. En règle générale, on parle d’insomnie sévère lorsque vous dormez mal au moins trois nuits par semaine, pendant plus de trois semaines, et que cela entraîne une altération de votre fonctionnement durant la journée.

Si vous ne dormez mal que de manière occasionnelle, pendant moins de trois semaines, et que cela ne perturbe pas votre fonctionnement diurne, il s’agit de troubles du sommeil légers. En principe, ces problèmes disparaissent spontanément.

Les troubles du sommeil peuvent se manifester de différentes façons : difficultés d’endormissement, réveils fréquents durant la nuit, réveils précoces, sensation de ne pas être reposé au réveil, rêves agités ou sommeil léger. Tous ces troubles peuvent entraîner une diminution de vos performances pendant la journée.

Il est également possible qu’une insomnie légère et de courte durée évolue vers une insomnie sévère. Cela est souvent lié à l’aspect psychologique, où la conviction de ne pas pouvoir bien dormir prend le dessus.

Vous pouvez reconnaître une insomnie sévère à l’un des signes suivants :

• Difficulté à s’endormir
• Se réveiller sans se sentir reposé, même après au moins 8 heures de sommeil
• Réveils fréquents durant la nuit
• Réveil trop précoce
• Rêves agités ou cauchemars
• Sommeil léger
• Ronflements
• Sueurs nocturnes
• Besoin d’uriner une ou plusieurs fois pendant la nuit
• Fatigue, somnolence et irritabilité en journée
• Diminution de la concentration pendant la journée

L’insomnie sévère peut avoir plusieurs causes. Elles peuvent être d’ordre psychique ou mental, liées à de mauvaises habitudes de sommeil ou à un trouble du sommeil avéré.

Les troubles psychiques comprennent des affections telles qu’un trouble anxieux ou une dépression. Si vous ressassez beaucoup avant de dormir, par exemple à cause de soucis professionnels ou familiaux, cela peut également nuire à votre sommeil.

Les causes physiques peuvent être : besoin d’uriner la nuit, toux, démangeaisons, essoufflement, douleurs, sueurs nocturnes, crampes, jambes sans repos, brûlures d’estomac ou palpitations. Tous ces troubles perturbent le sommeil.

De mauvaises habitudes de sommeil peuvent également conduire à une insomnie sévère. En voici quelques exemples :

• Perturbation du rythme veille-sommeil due à un décalage horaire, au travail de nuit, à des siestes en journée ou à des grasses matinées (trop) longues.
• Aller se coucher trop tôt.
• Consommation de caféine le soir, comme le café, le cola et les boissons énergisantes.
• Fumer, car la nicotine est une substance stimulante.
• Consommation d’alcool, qui réduit la profondeur du sommeil.
• Pratiquer une activité sportive en soirée, ce qui diminue la production de mélatonine.
• Utilisation de médicaments à effet stimulant.
• Manger trop tard le soir. Cela prolonge la digestion et empêche le corps de se détendre.
• Utilisation d’écrans avant de dormir. La lumière bleue signale au cerveau de rester éveillé.

Enfin, un trouble du sommeil avéré peut être à l’origine de graves problèmes de sommeil. On pense notamment à l’apnée du sommeil, à la narcolepsie, au syndrome des jambes sans repos ou au syndrome de retard de phase du sommeil.

• L’apnée du sommeil est une affection caractérisée par des arrêts respiratoires d’au moins 10 secondes durant la nuit. Cela peut se produire à plusieurs reprises, parfois plus de cinq fois par heure, ce qui a un impact majeur sur la qualité du sommeil. Vous ne vous réveillez donc pas reposé et ressentez une forte somnolence en journée.
• La narcolepsie est une affection qui provoque des endormissements fréquents en journée, même en pleine activité.
• Les personnes souffrant du syndrome des jambes sans repos ne parviennent pas à garder leurs jambes immobiles et ressentent une sensation désagréable et pesante dans les jambes.
• Le syndrome de retard de phase du sommeil signifie que l’endormissement survient très tard, ce qui réduit la durée d’un sommeil de qualité.

Selon la cause de l’insomnie, des adaptations du mode de vie peuvent permettre de résoudre ou d’atténuer les troubles du sommeil.

Quelques conseils pour favoriser un meilleur sommeil :

• Utilisez le lit uniquement pour dormir. Évitez d’y manger, de lire ou de regarder la télévision.
• Buvez un verre de lait chaud avant de vous coucher.
• Pratiquez des exercices de relaxation comme la méditation.
• Évitez les discussions animées dans les deux heures précédant le coucher.
• Évitez la caféine (café, thé noir, cola, chocolat) en soirée.
• Évitez la consommation d’alcool.
• Essayez de respecter votre rythme de sommeil habituel, même le week-end.
• Évitez le sport ou d’autres activités physiques en soirée.
• Essayez de faire une promenade le matin. La lumière du jour indique à votre organisme qu’il fait jour, ce qui permet de réguler le rythme veille-sommeil.
• Bougez et faites suffisamment d’exercice.

Si les conseils généraux sur le mode de vie ne suffisent pas et que votre insomnie est liée à d’autres troubles physiques ou psychiques, il est conseillé de consulter un médecin. Celui-ci pourra vous proposer un traitement adapté ou prescrire des médicaments.

Médicaments

En règle générale, l’utilisation de médicaments contre l’insomnie doit rester prudente, consultez les recommandations relatives aux médicaments Z. L’objectif est de réduire les symptômes en traitant autant que possible la cause sous-jacente. Les médicaments ne sont prescrits que pour une courte durée, car leur efficacité thérapeutique diminue après deux semaines et les effets indésirables (tels que la somnolence diurne, la diminution de l’aptitude à la conduite et la dépendance) persistent.

Ils peuvent être prescrits en cas d’insomnie sévère de courte durée liée à des problèmes transitoires ou si l’insomnie entraîne un dysfonctionnement important durant la journée.

Si le médecin l’estime nécessaire, il peut opter pour un somnifère de la classe des Z-produits. Il s’agit d’hypnotiques et d’anxiolytiques qui exercent un effet sédatif sur le système nerveux central et réduisent le temps d’endormissement. Des exemples sont le zolpidem et le zopiclone.

Le choix du médicament dépend bien entendu de vos symptômes.

Si un trouble du sommeil est suspecté, celui-ci devra être traité en priorité. Par exemple, un examen du sommeil en clinique peut être envisagé.

Traitements alternatifs

Il est également possible de recourir à des traitements alternatifs, comme l’utilisation de la mélatonine. La mélatonine est une hormone naturellement présente dans l’organisme et joue un rôle dans la régulation du cycle veille-sommeil. Normalement, le taux de mélatonine dans le sang augmente au cours de la journée. Cela favorise la somnolence en fin de journée et abaisse la température corporelle. La mélatonine est principalement utilisée en cas de perturbation du rythme veille-sommeil due à un décalage horaire. Elle n’est recommandée que pour les vols traversant au moins cinq fuseaux horaires.

La mélatonine n’a pas d’effet cliniquement pertinent sur l’insomnie chronique ou les troubles liés au travail de nuit.

Il est également possible de se tourner vers différents produits à base de plantes, tels que la valériane et la passiflore. La valériane pourrait avoir un effet, mais les résultats des études restent non concluants. Concernant l’efficacité d’autres produits à base de plantes, les données disponibles sont malheureusement insuffisantes.

Il est possible que Dokteronline.com puisse vous aider en cas d’insomnie sévère. Sur notre site, vous pouvez organiser une consultation avec un médecin agréé de l’UE, qui pourra vous accompagner dans la prise en charge de vos symptômes et, si nécessaire, vous prescrire le traitement approprié.

https://www.farmacotherapeutischkompas.nl/bladeren/indicatieteksten/slapeloosheid

https://www.farmacotherapeutischkompas.nl/bladeren/preparaatteksten/z/zolpidem

https://www.farmacotherapeutischkompas.nl/bladeren/preparaatteksten/z/zopiclon

https://www.apotheek.nl/klachten-ziektes/slapeloosheid#wat-is-slapeloosheid